La mort de Nelson Mandela suscite une avalanche d’hommages au combattant de la liberté qui a mis à bas le régime de l’apartheid. On se bouscule sans trop de scrupules pour saluer la mémoire de celui qui fut jusqu’en 2008 sur la liste américaine de surveillance des terroristes.
La réalité est là : la haute figure de Mandela force à se taire ceux qui l’ont combattu.
Tous les opprimés à travers le monde ont une dette envers le prisonnier de Robben Island : il dit à tous que la violence des puissants finit par céder devant la détermination du résistant et la force du droit.
Ainsi des Palestiniens, qui ne peuvent oublier les paroles de Mandela en 1997 « Nous savons très bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens ».
Hautement symbolique de cette proximité, le lancement depuis Robben Island, par Ahmed Khatrada, son compagnon de lutte et de détention, de la campagne pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers palestiniens. L’histoire nous montre, rappelait-il, qu’une fois libérés, les prisonniers peuvent jouer un rôle décisif dans la réalisation de la paix.
Le message de Nelson Mandela est vivant et résistera à toutes les tentatives d’embaumement.
Le Bureau national